Cette rencontre allait faire de moi bien plus que l’apiculteur que je suis devenu depuis. Car si j’élève des abeilles, ce sont aussi elles qui « m’élèvent », me rappellent le génie de la nature, m’invitent au respect de notre planète, me démontrent la puissance de la coopération, me donnent envie de transmettre à travers elles la beauté du monde…
C’est ainsi que je propose systématiquement, lors de mes interventions en entreprise, un « pas de côté » pour découvrir et s’inspirer de la merveilleuse organisation de la ruche et des organismes vivants. Alors l’accompagnement des transformations individuelles, collectives et organisationnelles peut s’engager dans le respect des hommes et du vivant.
Pourtant, depuis que je me passionne pour les abeilles, j’ai constaté le déclin des colonies d’abeilles, la multiplication des parasites, la dégradation de la diversité florale, la baisse progressive de la production de miel, bref, la mauvaise santé de notre planète. Au cours de ces dernières décennies, une humanité surpuissante, en rupture avec nos écosystèmes, a dispersé tellement de toxines de toutes sortes que l’ensemble des abeilles, des insectes et de la biodiversité est au bord de l’asphyxie, voire de l’effondrement !
Les abeilles sont des sentinelles de l’environnement. Quand une sentinelle sonne l’alerte ne convient-il pas de réagir plutôt que de faire la sourde oreille ? Depuis des millions d’années, les abeilles ont su se perpétuer et prospérer en coopérant, en tissant de multiples liens au sein de la ruche mais aussi de fécondes relations avec le système floral. Elles nous disent que « Nos liens sont plus essentiels que nos biens ».
Saurons-nous prendre en compte ce message ?
Henry DUCHEMIN
Apiculteur, coach CT et conférencier - www.melilotconsulting.com